Laiterie de Coaticook : quand le plastique est un allié
La crème glacée, emblème de nos étés, symbolise le lâcher-prise et la petite gâterie de toutes les heures. Si chacun a sa saveur et sa marque préférées, ce dessert est incontestablement offert dans de nombreux types de contenants.
Et de nombreux questionnements planent autour de ces contenants: sont-ils vraiment écologiques et écoresponsables? Faut-il prioriser le plastique ou le carton laminé? Lorsque la Laiterie de Coaticook a voulu pousser plus loin l’analyse de l’empreinte écologique de ses emballages, la démarche d’écoconception les a interpellés.
Focus sur la Laiterie de Coaticook et les Provencher pour leur projet de révision du cycle de vie de leur produit vedette : la crème glacée en format 2L.
Des citoyens aux mille et une questions
Les amoureux de la Laiterie de Coaticook apprécient l’emblématique contenant de plastique rigide proposé par l’entreprise depuis de nombreuses années. L’idée de pouvoir le réutiliser à diverses fins - soupes, matériel de bricolage, crayons et plus encore - devait demeurer sans altérer la qualité du produit.
Alors que plusieurs croient que le plastique est un matériau à proscrire, l’analyse de cycle de vie réalisée a plutôt démontré son intérêt en termes de recyclabilité et de valeur sur le marché, à la suite de sa sortie du centre de tri. C’est sur la base de cette analyse que la Laiterie de Coaticook a décidé de continuer à l’utiliser.
L’empreinte des emballages
Au Québec, le plastique no. 1, no. 2 et no. 5 ont le plus haut taux de recyclabilité. Selon RECYC-QUÉBEC, le plastique no. 2 (le plastique HDPE) offre un excellent taux de récupération de près de 70%, en comparaison aux contenants en carton laminé (de marques de crème glacée bien connues) qui se récupèrent plutôt à 25%.
Les centres de tri vendent des ballots de matières à des conditionneurs et à des recycleurs afin que ceux-ci les transforment. Le plastique no. 2 utilisé pour les contenants de crème glacée de la Laiterie de Coaticook offre la meilleure valeur de revente vis-à-vis tous les types de plastique en plus d’être une matière intéressante pour les conditionneurs et les recycleurs qui leur trouveront une nouvelle vocation.
De plus, les emballages faits de carton laminé sont habituellement composés de plus d’une couche, ce qui complique le processus de tri et donc son recyclage. Ces emballages complexes font en sorte qu’il est également plus difficile de trouver des acheteurs qui seront intéressés à les transformer. Les emballages simplifiés, c’est-à-dire ceux composés du moins de matières différentes possibles – sont à prioriser puisqu’ils sont plus facilement recyclables en plus d’être attrayants pour un bon nombre d’acheteurs.
L’emballage réinventé : des impacts positifs non négligeables
À la suite du processus d’écoconception d’emballage entrepris par la Laiterie de Coaticook, plusieurs éléments intéressants sont à mettre en lumière :
- Choisir des matières plus écologiques : l’utilisation du polypropylène (PP) au lieu du HDPE pour le couvercle a permis de réduire les impacts sur l’environnement, car le PP possède un plus petit coefficient d’émission de GES.
- Optimiser le ratio emballage/produit : la masse totale du contenant a diminué de 5% tout en conservant la même quantité de crème glacée par contenant de 2L.
- Réduire les impacts de la consommation d'énergie : le scellage du contenant a été remplacé par un sceau de sécurité ce qui a permis d’éliminer l’étape de chauffage et de réduire la consommation d’énergie.
- Améliorer l'expérience du consommateur : la durée de vie du produit a augmenté.
Il faut penser à divers éléments lorsque vient temps de choisir ou d’améliorer son emballage : matériau, recyclabilité, impact environnemental, etc. doivent être considérés. S’informer demeure la clé et cela vous aidera à faire de meilleurs choix dans les rayons de l’épicerie!
Envie de faire les premiers pas vers un emballage écoresponsable? ÉEQ a une équipe d’experts dédiée à ce volet : écrivez-nous pour en apprendre davantage.