LOOP Mission : le choix conscient (et écolo) du plastique

Étude de cas

LOOP Mission : le choix conscient (et écolo) du plastique

L’économie circulaire et le gaspillage alimentaire sont au cœur du modèle d’affaires de LOOP mission, qui transforme les mal-aimés de l’industrie alimentaire en jus, boissons alcoolisées, croquettes pour chien, etc. Mais comment une entreprise avec une si forte vocation environnementale peut sciemment choisir d’emballer ses jus dans des contenants de… plastique?

Poser cette question c’est ouvrir une longue parenthèse qui ne se résume pas à un slogan ou un tweet. Contrairement à la croyance populaire, l’utilisation d’une bouteille de PET ne va pas à l’encontre des valeurs environnementales épousées par Julie Poitras-Saulnier et David Côté, fondateurs de l’entreprise.

LOOP Mission a fait ses devoirs

Si certains consommateurs perçoivent une incohérence entre les valeurs de LOOP Mission et ses contenants, c’est que le plastique a bien mauvaise presse. Pourtant, la cofondatrice de l’entreprise, Julie Poitras-Saulnier, détentrice d’une maîtrise en sciences de l’environnement, n’aurait jamais choisi cette matière sans avoir effectué des recherches approfondies.

Plastique : le grand méchant loup?

Au départ, trois types de contenants étaient envisagés pour embouteiller les jus de LOOP Mission : la bouteille de plastique en PET, la bouteille en aluminium et la bouteille en verre. Au grand étonnement de Julie Poitras-Saulnier, une revue de littérature scientifique exhaustive lui a révélé que pour répondre aux contraintes de commercialisation de ses jus pressés à froid, la bouteille en plastique PET possède le plus faible impact environnemental. En effet, ces contenants bénéficient d’un fort taux de récupération au Québec et d’une valeur élevée de revente pour leur recyclage.

Ces constats sont fondés sur l’analyse du cycle de vie, une démarche internationalement reconnue qui vise à dresser le bilan complet des impacts environnementaux d’un emballage : acquisition de ressources premières, fabrication, transport, utilisation et gestion de fin de vie. Cette vision globale permet de visualiser toutes les étapes générant des émissions de GES afin de choisir un emballage de la façon la plus éclairée possible.

Le PET no.1 (ou Polytéréphtalate d’éthylène pour les intimes)

Quand vient le temps de commercialiser un produit, chaque matière composant un emballage apporte son lot d’avantages et d’inconvénients. Tous les produits sont différents et doivent être analysés selon leur nature et les opérations de l’entreprise.

Dans le cas de LOOP Mission, on visait dès le départ à commercialiser d’importants volumes de jus pressé à froid avec une durée de conservation tablette de plusieurs jours - pour éviter le gaspillage, évidemment! La démarche rigoureuse d’écoconception des emballages de LOOP Mission permet d’atteindre ces objectifs, tout en réduisant l’impact environnemental au minimum.

Comment? En choisissant le plastique PET, LOOP Mission s’assure de s’approvisionner au Québec ou dans ses marchés limitrophes. Pas moins de 76% de cette matière est revalorisée localement, par des conditionneurs québécois. En comparaison, le verre de grade alimentaire - nécessaire à la conservation des jus – provient actuellement principalement de Chine.

Bien que la réduction à la source soit toujours à privilégier, les consommateurs qui choisissent un contenant de plastique PET no.1 n’ont pas à se culpabiliser. Bien récupéré, il sera ensuite recyclé et transformé au Québec : nouvelles bouteilles ou contenants, tapis, laine polaire, rembourrage pour vêtements, coussins, matelas… Les possibilités sont nombreuses!

Toujours faire mieux

Améliorer l’impact environnemental des emballages devrait être une priorité qui s’apprivoise en suivant une logique d’amélioration continue. Pour LOOP Mission, cette perspective se manifeste maintenant par l’intégration de 50 % de résine recyclée dans leur bouteille.

« Insérer de la résine recyclée dans un contenant lui confère une teinte grisâtre et élimine sa transparence. Ça rend beaucoup moins alléchant un jus qui arbore des couleurs vives à la base, disons-le. Débuter avec 50 % de résine recyclée nous permettra d’évaluer l’acceptabilité des consommateurs à ce changement et qui sait, peut-être même de mettre en marché une bouteille de PET recyclé à 100% si l’expérience s’avère fructueuse. »

- Julie Poitras-Saulnier, cofondatrice, LOOP Mission.

S’informer avant de condamner

Les enjeux environnementaux sont complexes et il importe de voir l’ensemble d’une problématique pour faire les meilleurs choix. Comme la solution par-fai-te existe rarement, s’informer auprès de nos marques préférées pour connaître leur démarche (ou l’absence de démarche) en écoconception d’emballage est souvent bien révélateur.

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